Catalogue de films
Comme entendre à travers une feuille de métal
Synopsis
Comme entendre à travers une feuille de métal pose un regard sensible et intimiste sur l'univers complexe de la consommation par injection, à travers l'expérience de Marianne, M. et Lion : une déambulation dans les rituels du quotidien, les interstices de la ville et les confins des souvenirs.
Équipe
- Scénario : Mariane Béliveau
- Direction de la photographie : Julie Pelletier, Maxime Laurin
- Montage : David Gamache
- Prise de son : Mathieu Huard, Marie-Andrée Cormier
- Mixage : Benoit Fecteau
- Conception sonore : Mathieu Robineau
- Musique : Findlay Sontag
Genre
Thèmes
Biographie
Mariane a complété des études en sociologie pour ensuite s’intéresser à la réalisation documentaire, afin d’exprimer une volonté de transformation radicale du politique par le biais du sensible. La co-réalisation de « Récits gabriélois » (2017), la réalisation de « Je la chante dans ma douche, habituellement » (2018) et de "C'est dangereux la mort, ça pourrait faire mal" (2022) marquent ses débuts en production indépendante.
Festivals
- 2024 -
Doc Cévennes, Lasalle, France
Festival des Libertés, Bruxelles, Belgique
Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA),Moncton, Canada
Mot de la cinéaste
Je me suis intéressée à une pratique radicalement marginalisée, à un sujet qui peut d’abord sembler cru, mais que j'ai traité avec une immense douceur, en créant un contraste entre l’aspect brut du contenu et la tendresse du traitement. Cette douceur est rendue possible par la proximité relationnelle avec les gens avec qui je travaille. En donnant une voix aux personnes qui s’injectent, ce film espère toucher, en pénétrant au coeur de l’humain. Ce projet constitue l’aboutissement d’une démarche entreprise il y a plus de 5 ans, caractérisée par une longue immersion dans le milieu des protagonistes.
J’ai débuté mon exploration par la production d’un court-métrage, où j’ai approfondi mon lien avec les trois participants, que l’on retrouve dans le projet actuel. Ce premier film offrait une immersion sensorielle dans laquelle s’inséraient des descriptions d’effets physiques et d’états d’âme qui, bien que liés à l’injection, restaient universels. Si cette démarche initiale se focalisait sur l’aspect sensoriel de l’injection, « Entendre à travers des feuilles de métal » fait une tout autre proposition. Tout en préservant la notion de « rituel sensoriel » dans son traitement formel, notamment par l’altération chimique du 16 mm, ce long-métrage s’intéresse davantage au parcours singulier des individus et priorise l’aspect relationnel du vécu.
Ce documentaire pose ici un regard moins distant et prend le temps d’aller à la rencontre des protagonistes, pour nous permettre de les connaître en profondeur, dans leurs multiples facettes. L’originalité du film vient notamment de ses thèmes secondaires, qui densifient notre compréhension du sujet : le handicap, les liens interpersonnels, le travail du sexe, le regard des autres et des institutions, etc.