Catalogue de films
Le marché du zombie
Synopsis
Évoluant entre manifestation et festivité, LE MARCHÉ DU ZOMBIE est une marche déambulatoire au rythme d’une musique effrénée se concluant par une performance. Accompagnées, pour l’occasion, de la performeuse Isabelle Lapierre (active au sein du collectif depuis 2008), de la pianiste Marie-Hélène Blay (active au sein du collectif depuis 2008) et de la tubiste Audray Boivin-Laframboise, Les Fermières Obsédées se donnent corps et âme dans l’articulation d’un discours chanté. Elles y expriment leurs aspirations, faisant l’étalage des luttes de pouvoir associées aux enjeux politiques et économiques actuels. Munies de leurs pompons au format surdimensionné, les Fermières Obsédées invitent les spectateurs à se joindre au groupe et à déambuler autour de cette comédie musicale inspirée des plus belles aberrations de notre temps. À la fois festif et déstabilisant, l’événement est une satire de notre société et est, selon la commissaire invitée de la Manif d’art 7 Vicky Chainey Gagnon, « une résistance manifestive ». Une équipe de documentaristes du centre d’artistes Vidéo Femmes a capté la performance. Les Fermières Obsédées ont utilisé les images obtenues pour réaliser ce projet vidéo unique dans le cadre d'une résidence de création de quatre jours dans le studio de Vidéo Femmes. Cette vidéo, allant du trash au burlesque, rapporte les faits et gestes des artistes sous l'influence de musique live lors de leur parcours performatif présenté lors de l’inauguration de la Manif d’Art 7.
Équipe
- Réalisation : Les Fermières Obsédées
- Scénario : Les Fermières Obsédées
- Direction de la photographie : Anne-Marie Bouchard
- Montage : Anne-Marie Bouchard
- Musique : Marie-Hélène Blay
- Mixage sonore : Anne-Marie Bouchard
Genre
Thèmes
Bande-annonce
Biographie
Les Fermières Obsédées est un collectif composé de deux artistes issues des arts visuels (Annie Baillargeon et Eugénie Cliche).
Elles se sont créés une image de groupe qui repose sur le port d'un uniforme se trouvant en constante évolution et mutation avec la démarche. Par cet uniforme les Fermières deviennent, en quelque sorte, complices ou victimes d'une même trame narrative parce qu'uniformisées, elles se fondent une dans l'autre en provoquant une sorte d'endossement participatif aux faits et gestes de l’une ou de l'autre. Un effet d'entraînement comparable à l'uniformisation massive et à la léthargie de nos sociétés modernes. Avec le temps, cette emblème subit une déchéanceet une temporalité laissant entrevoir la ferveur de plusieurs luttes et prises de position. À la limite du cliché, l'image de la femme représentée par le port de cet uniforme leur sert de matière à transgression; elles ont comme désir la réinvention et le renversement de cette image dans toute sa contemporanéité.