Catalogue de films
Novembre
Synopsis
Novembre est une expérience itinérante à la recherche des multiples âmes qui peuplent la ville de Montréal, entre l’automne coloré et l’hiver immaculé, dans ce no man’s land saisonnier bien connu pour sa tendance spleenétique. C’est une excursion dans les rues de la ville à travers ses déplacements incessants et une incursion dans l’aliénation du monde moderne urbain. Novembre, c’est l’histoire des identités montréalaises métissées en quête de sens et de lumière.
Équipe
- Scénario, direction de la photographie, montage, prise de son : Iphigénie Marcoux-Fortier & Karine van Ameringen
- Conception sonore : Simon Gervais & Patrice Leblanc
- Musique : James Duhamel
- Mixage sonore : Isabelle Lussier
- Colorimétrie : Denis Pilon
- Infographie : Cynthia Ouellet
- Drone : Frederico Uribe Linares
- Bruitage : Paul Hubert
Genre
Thèmes
Bande-annonce
Biographie
Les glaneuses est le duo de documentaristes formé de Karine van Ameringen et Iphigénie Marcoux-Fortier. Depuis 2003, les deux femmes usent leurs souliers côte à côte sur les chemins sinueux d’ici et d’ailleurs, rencontrant sur leur passage des gens touchant d’humanité. Dans une logique rythmique qui défie le temps présent, en quête de dignité, elles tentent de faire résonner la parole des uns et le silence des autres.
Elles coréalisent et coproduisent plusieurs courts et moyens métrages - Quand reviens-tu? (2005), Chère Rosalía (2008), Je serai là (2010), Les indiens, l’aigle et le dindon (2014) – ainsi qu’un long métrage, Le pas de la porte (2013). Leurs films, récits poétiques à visages humains, abordent des thèmes aussi variés que le tourisme ethnique, l’exotisme, l’identité, la rencontre interculturelle, l’exil, l’absence et la mort.
Festivals
- 2023 -
Olhar de Cinema, Brésil
RIDM - Film de clôture , Montréal, Québec
- 2024 -
RVQC, Montréal, Québec | Prix Pierre-et-Yolande-Perreault, mention spéciale
Festival cinéma du monde de Sherbrooke, Québec
Vues sur mer, Gaspé, Québec
Festival International des Films Identitaires et Solidaires – FestIFIS, Benin
Prix RÉAL - (ARRQ), Montréal, Québec | Prix RÉAL 2024, œuvre documentaire
Mot des réalisatrices
Novembre bat au rythme du quotidien en proposant une expérience documentaire où le procédé crée la trame narrative. En effet, la méthode et la forme du documentaire sont intrinsèquement liées à l’histoire racontée. Le ruban narratif se tisse au fil des rencontres, de personne en personne. La vie d’une personne nous mène donc à la vie de quelqu’un d’autre, qui nous mène à une autre vie et ainsi de suite.
Le film rend ainsi visibles les liens qui unissent les habitant·e·s de Montréal. Nos vies sont guidées par certains principes, certains choix, certaines obligations et certains goûts. Nos gestes sont teintés par certaines valeurs, nos déplacements motivés par certaines intentions. Ce sont les dessous de l’agitation urbaine. Novembre, nous rappelle l’importance de chacun de ces gestes et nous invite à lever les yeux vers les autres. À l’époque où Novembre était en train de naître conceptuellement, Diane Poitras lançait son documentaire Nuits. Cette œuvre qui nous plonge au cœur de Montréal grâce à une multitude de rencontres nocturnes nous a inspirée.
Novembre poursuit une quête de l’intime similaire, tout en reliant les gens entre eux dans la ville, un peu à la manière de la fiction Slacker réalisée par Richard Linklater, mais avec les contraintes imposées par l’imprévisibilité du réel. Le fait de ne pas savoir exactement qui sera la prochaine personne que nous suivrons fait partie intégrante du jeu. Le procédé cinématographique favorise la pluralité et la spontanéité des rencontres, mais nous prenons tout de même le temps d’écouter les vérités enfouies qui contribuent à forger nos identités personnelles et collectives. Alors que nos vies se croisent, la ville se révèle à travers ses multiples visages.
Un indice, un regard, un son, un échange, une transaction nous transporte d’un univers à un autre. Novembre s’invite dans la vie des gens et s’attarde à certaines histoires, jusqu’à ce que le moment soit venu de partir vers d’autres inconnu·e·s.